Le samedi 2 juillet 2022, marquera le 50e anniversaire du décès du dieu du football togolais, Edmond Apeti, alias Dr Kaolo. Pour marquer cette commémoration, votre journal en ligne, Sosports.tg vous propose en trois épisodes, un retour sur sa carrière et son décès tragique. Voici le premier…
« Notre plus grande erreur est de croire que l’Homme a quelque chose à faire dans cette vie. Cependant, l’œuvre, la plus importante de l’humain, c’est sa mort », a laissé pour la postérité François Valéry… Ces mots d’un auteur français, semblent s’accommoder avec le destin du footballeur togolais défunt Edmond Apéti Kaolo, désigné à titre posthume comme le meilleur sportif togolais du siècle dernier, d’abord par l’hommage que le peuple togolais, son gouvernement et le monde sportif africain, lui ont rendu le 3 juillet 1972 jour de ses obsèques ; malgré le court moment qu’il a passé sur terre, l’hommage rendu à Dr Kaolo, ce virtuose du ballon est hautement invraisemblable. Kaolo est mort à 25 ans ! D’une mort tragique survenue un dimanche après-midi du 2 juillet 1972.
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Les circonstances de la mort du dieu du football togolais
Kaolo, était tombé de sa motocyclette, alors qu’il tentait d’éviter un passant, un fou qui avait débouché brusquement sur sa voie. L’ex attaquant international et buteur de l’Etoile Filante de Lomé, était quand même parvenu à dribbler l’aliéné. Mais il avait dérapé et était tombé. Lorsqu’on l’avait relevé, sa tête était fendue et laissait beaucoup de sang. Tout son sang donc, si bien qu’il n’avait pu atteindre l’hôpital avant de rendre l’âme… Le mystère de ce drame, est que Kaolo avait choisi le siège de son club d’amour, l’Etoile Filante de Lomé comme son lit d’expiration. Ce matin du dimanche 2 juillet, il était parti jouer pour le compte de la CEET, la Compagnie Energie Electrique du Togo, où il travaillait. Son club corporatif, se mesurait au club de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et Kaolo avait marqué des buts. Ses trois derniers, comme il savait si bien le faire, sans savoir qu’il se produisait sur une aire de jeu la toute dernière fois. Beaucoup de Loméens l’ont vu au retour de ce match, avec son air arrogant sérieux quoi que toujours souriant. La preuve, Edmond avait même partagé un verre avec certains de ses admirateurs. Et ni lui-même ni ses copains, n’étaient loin d’imaginer que c’était le verre d’adieu.
Les derniers instants de la vie de Kaolo sur terre.
Après avoir quitté ses copains, le docteur du football togolais Kaolo, avait voulu faire un crochet au siège du Shooting Star, les Bleus de la capitale, sur le Boulevard circulaire, avant de rejoindre son coéquipier Gaglo, avec qui il formait un duo inséparable. Ironie du sort, devant la maison de l’Etoile Filante de Lomé, un badaud que l’on croyait être un fou, déboucha sur sa voie puis Edmond Apéti Dr Kaolo passe l’arme à gauche. Le rideau s’est ainsi fermé sur la vie de celui qui, quatre mois plus tôt, avait enthousiasmé l’Afrique toute entière par son génie créateur, sa force de pénétration, son aisance technique, sa facilité à jouer des deux pieds et encore plus. Son efficacité !
(À suivre…)
