Tour du Togo | 3e étape : Tchalem Nyouleleng, symbole d’un rendez-vous manqué

Il y a des jours où tout peut basculer. Pour Tchalem Nouleleng, cette troisième étape du Tour du Togo représentait une chance de se relancer, de briller, peut-être même de décrocher une victoire. Mais la route, exigeante et cruelle, en a décidé autrement.

Dès les premiers kilomètres des 141,9 que comptait l’étape, Tchalem attaque. Il voulait prendre les devants, inverser la tendance d’un classement général peu flatteur: « Depuis la première étape, mon classement n’était pas bon. Je voulais absolument intégrer une échappée ».

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La course devient un combat. Les montées s’enchaînent, la fatigue s’installe: »Il y avait trop de montées. À un moment donné, les muscles ne répondaient plus ».

Malgré cela, il résiste. Son échappée tient plus de 110 kilomètres. L’exploit est à portée de main, mais à cinq kilomètres de l’arrivée, tout s’effondre. Le peloton revient: »Ils nous ont rattrapés à 5 kilomètres de l’arrivée », lâche-t-il avec amertume. Ce n’est pas tout. Les problèmes mécaniques ont aussi pesé lourd.

Il a couru sans ses roues habituelles, ce qui l’a handicapé: »Mes super-roues sont restées dans le véhicule. J’ai dû utiliser d’autres roues, moins performantes ».

Malgré la déception, il reste digne. Il souligne la bonne entente dans l’échappée: »La collaboration avec l’Ivoirien était bonne ».

Il remercie aussi ses coéquipiers pour leur sérieux.Déjà, il pense à la suite. Hors de question de baisser les bras: « Ce lundi, je vais encore essayer de m’échapper. Je ne peux pas finir dans le peloton ». Habitué aux efforts intenses, il se dit prêt à repartir au combat: « Ce n’était pas ma première fois. Au Bénin aussi, j’étais dans les échappées, on roulait à fond ».

Rouleur solide, Tchalem se définit comme un « scripteur », un coureur capable de dompter la distance et de tenir un rythme élevé. Mais il appelle à un vrai soutien de la fédération et des encadreurs: « Il faut qu’on nous soutienne. Le président nous a donné son mot. La faute ne vient pas de nous ».

Ce jour-là, il n’a pas levé les bras à l’arrivée. La victoire lui a échappé dans les derniers kilomètres: « L’effort que j’ai laissé sur la route, au sprint, je ne pouvais pas faire mieux », conclut-il.

Tchalem Nyouleleng a terminé quatrième. Pas de trophée, mais une performance marquante. Une preuve de courage, de talent et de détermination. Et parfois, c’est déjà une victoire.

Credit Photo : Droits Réservés

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