La nouvelle est tombée dans la soirée de jeudi, tel un couperet. Le buteur maison des Chauffeurs de la Kozah, Koudagba Kossi s’en est allé. Telle une traînée de poudre, l’information s’est répandue sur toute l’étendue du territoire et au delà. Nombreux sont ceux qui pleurent ce joueur toujours souriant, respectueux et accro au travail.
Gueli Koffi, avec qui il a partagé des moments de joies et de peines, témoigne: “Depuis un moment, Kocha (Koudagba Kossi )n’était plus mon ami mais mon frère. On partageait tout ensemble, surtout quand on se retrouvait en sélection et finalement, nos coéquipiers nous avaient surnommés “les jumeaux”
Pour le joueur de Gbohloé-su, Koudagba était facile à vivre: “C’était un garçon taquin, sympathique et surtout travailleur… Je me rappelle qu’un jour le major Badabadi (paix à son âme) disait que lorsqu’il nous voit nous deux, il éclate de rires avant qu’on ne s’approche de lui. Il nous avait même surnommé Gogoligo et Gbadamassi, tellement on animait la galerie.”
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Gueli Koffi renchérit: “Koudagba et moi on ne sait pas nager, mais les autres coéquipiers nous appellent les maîtres nageurs. La raison est toute simple; on les réveillait les après-midis pour aller à la piscine.”
“Son transfert avorté au FC Tours en France compte tenu de certains problèmes administratifs, l’a un peu bouleversé mais je lui ai fait comprendre que son heure n’avait pas sonné.” confirme-t-il.
Gueli nous confie: “Coach Abalo Dosseh riait à chaque fois qu’il nous voyait ensemble et après la qualification au Nigeria quand on était dans l’avion pour le retour , nous étions rentrés dans une zone de turbulence. Lui et moi, on disait (eeeeeeeeh si l’avion s’écrase, notre argent est parti à l’eau comme ça hein)! d’où le surnom “avion tombé” que les autres coéquipiers nous ont donné. Jusqu’à son départ brusque, c’est par ce sobriquet que tous les joueurs locaux nous appellent.”
Une autre anecdote venant de Koffi Guéli, à-propos de Koudagba Kossi: “Nous étions à table un jour en sélection, les amis disaient qu’ils vont nous changer de place pour qu’on ne reste plus ensemble. Nous avions répondu en chœur “amélakouloooo” et on en avait rigolé…
Koudagba était un homme très ambitieux… “Il avait dans un coin de sa tête, de finir meilleur buteur à une CAN avec le Togo et il le disait tout le temps… Il était vraiment attaché à son pays… Il était fier quand il s’agissait de défendre les couleurs du pays… Il a même dit refuser un contrat à l’étranger après notre qualification pour le CHAN en disant qu’il veut jouer une compétition majeure pour le Togo avant de s’expatrier…. Je pleure, je pleure mon frère… Que la terre lui soit légère”, conclut Koffi Guéli, abattu…
