Exclu/Jonas KOMLA: « Mon rêve, mettre mon expertise, au profit du football togolais »
Arrivé aux commandes de l’équipe nationale U20 de Djibouti, il y a bientôt un an, le technicien togolais, Jonas komla(détenteur de la licence B CAF), dresse son bilan et se projette sur l’avenir, son envie d’intégrer un des staffs techniques des Éperviers, et son appréciation sur la CAN Egypte 2019…
Bientôt un an que vous avez été nommé à la tête de l’équipe nationale U20 de Djibouti, quel bilan faites-vous de ces 12 mois de travail ?
Je dirai que tout se passe très bien, parce qu’en acceptant le poste, la mission que le président de la fédération m’avait assignée, c’est d’asseoir les bases du football djiboutien, actuellement, six joueurs de la sélection U20, sont convoqués en équipe A, cela augure déjà un bon futur pour ces jeunes joueurs. Il y a une nette progression des jeunes joueurs avec qui nous avons commencé le travail . Ce sont des jeunes que nous préparons sur les plans mental et technico-tactique, en vue d’améliorer leur prestation. Les bases sont en train d’être posées et je suis satisfait du travail accompli.
Votre ambition, est d’être un jour, sélectionneur d’une des sélections togolaises, vous y tenez encore et quelle est la catégorie qui vous intéresserait le plus ?
Je suis togolais et patriote et c’est en toute logique que je veux mettre l’expérience acquise durant ma carrière à l’extérieur au profit du football togolais. Je suis disponible pour occuper un poste partout où les responsables du football togolais auront besoin de mes services. Aujourd’hui, je n’ai pas de préférence donc je serai ravi de servir mon pays. Ce que j’ai réalisé au Mali, avec les U20, je veux le faire avec mon pays, que ca soit ches les jeunes ou avec l’équipe nationale A.
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Vous avez véritablement été mis en lumière, grâce à votre parcours avec les U20 maliens, pensez-vous que le Togo peut réaliser la même progression ? Si oui, que faudra-t-il faire ?
C’est possible de le faire. Ce que j’ai réalisé avec le Mali, on peut le transposer ici. J’étais à Lomé, il y a quelques jours, j’ai assisté à de petits matches un peu partout, il y a du potentiel au Togo plus qu’au Mali. Ce qui manque, c’est l’organisation, la structuration de ces différentes catégories, pour avoir le même résultat qu’au Mali. Mettre l’accent sur les différentes compétitions de jeunes, faire un bon planning, avoir de bons projets et le train sera en marche .
Est-ce à dire que Jonas Komla ne lorgne que les sélections de jeunes ?
Non, pas du tout ! Je suis un entraineur professionnel et là où je peux être utile pour mon pays, je répondrai toujours à l’appel. Je n’ai pas de préférence, le plus important pour moi, est de mettre mes compétences acquises au Mali , dans le golfe et à Djibouti, au service de mon pays, que ce soit dans les catégories des jeunes ou avec l’équipe fanion.
Nous sommes en période de Coupe d’Afrique des Nations, qui sont les favoris selon vous ?
Personnellement je regarde cette CAN avec beaucoup de tristesse parce que j’aurais aimé voir les Éperviers à cette fête du football africain, mais je pense que ce n’est que partie remise. Le constat après avoir suivi une dizaine de matches, est qu’il y a un nivellement de valeurs , les sélections comme l’Égypte, le Maroc et l’Algérie, montrent qu’ils sont un cran au dessus. Madagascar est la véritable surprise et il a confirmé après la troisième journée ? Cette CAN, se joue beaucoup plus sur le plan physique, pratiquement toutes les équipes sont tactiquement en place. Parmi les favoris, je place les sélections qui se sont qualifiées pour les 8e après le 2e match. Il y a également le Sénégal qui a une bonne équipe, le Cameroun et le Mali qui a une belle ossature basée sur de jeunes joueurs, dont j’avais la charge chez les U20.
Nous sommes à la fin de notre entretien, qu’avez-vous à dire en guise de conclusion ?
Je remercie tout le public sportif togolais, pour le soutien, j’ai apprécié la chaleur de l’accueil qui m’a été réservé partout où je suis passé quand j’étais au Togo, il y a de cela quelques jours. Ma fierté sera encore plus grande lorsque je serai appelé à mettre mon expertise, au profit du football de mon pays, puisque jusque là, mes références portent les griffes de l’étranger.